lundi 27 février 2012

Souvenirs loinTintin...

"Jeune inspecteur (de la voie) des C.F.P., (Chemins de fer péruviens), je cheminai le long de la ligne transandine, qui grimpe sous un soleil écrant, qui grimpe vraiment très haut... Soudain, je découvris un marinier barbu qui se débattait au milieu d’un buisson d’épineux, alors qu’un grand ’plouf’ suivi d’un énorme ’splash’ se firent entendre au pied d’un vertigineux viaduc tubulaire. Quelques secondes plus tard, ce fut le fracas catastrophique d’un wagon fou qui s’écrasait en contre-bas du talus.... Au fond du canon, un petit homme à la tête ronde et blonde barbotait avec son chien.....

Je venais de découvrir Tintin, sa houpette, et ses culottes de golf (comme celles que je portais en hiver, mais sans les chaussettes blanches), qui m’entraina irrésistiblement jusqu’au tréfond d’un temple enfoui et oublié, celui du Soleil, au cours de péripéties toutes plus aventureuses les unes que les autres. Ce fut mon premier album Tintin, « prix » obtenu à l’Ecole primaire de la Rue Madame (6°) en fin d’année scolaire 1949 ou 50, après avoir raté le jour de la distribution officielle (....déjà très distrait ce petit!).
Cette histoire péruvienne me laissa longtemps plongé dans de multiples incompréhensions : rôle des savants torturés cycliquement dans leur clinique ?- l’envoutement ?- les temples incas ?- persistance d’une tribu pré-colombienne avec ses rites sacrificiels ? La lecture des 7 Boules de Cristal, plus tard, m’éclaira quelque peu. Mais j’avoue que ce n‘est qu’après bien des années que je réalisai la supercherie de Tintin découvrant la date et l’heure de la prochaine éclipse de soleil dans la boulette de papier-journal que Milou voulait déchirer à pleines dents.

Bref, après d ‘innombrables lectures et relectures, et l’acquisition de la collection complète des albums, il me faut reconnaître que cette histoire n’est pas ma préferrée. Le fil conducteur reste très ténu et les situations invraissemblables par top fréquentes.La Syldavie, le Pays de l’Or noir, Coke en stock me semblent mieux construits et conservent toutes mes faveurs..."

Signé le Goupil, l'Ecureuil et le Calame (plus connu dans le rôle du papa de la Souris...)

jeudi 23 février 2012

La Fête du livre de Bron

Vous cherchez une idée pour occuper le premier week-end de mars?
Que diriez vous de venir à Bron (à quelques stations de tram de la rédaction), à l'Hippodrome de Parilly, et de faire un tour à la 26ème édition de la Fête du Livre?

Manifestation incontournable pour les amateurs de littérature du Grand Lyon (Lyon et son agglomération), le Fête du livre propose des débats, des rencontres avec les auteurs, des séances de dédicaces et les librairies de la ville viennent y exposer leurs sélections.

C'est le genre de manifestation qui tous les ans vous fait dire: "depuis le temps que nous habitons là, nous n'y avons toujours pas mis les pieds, ça craint!". Surtout que 1) l'entrée est gratuite, 2) on y accède facilement en tramway, 3) il y a une garderie pour les moins de 5 ans! Ils sont forts ces Brondillants!

Fête du livre de Bron

mardi 21 février 2012

Cornebidouille

Lors de notre escapade à Montpellier ("the place to be" pour les dîners littéraires), miss J s'est vue offrir un nouveau livre. On pourrait même dire sa première histoire de sorcière... Cornebidouille de Pierre Bertrand, illustrations de Magali Bonniol chez Lutin Poche de l'Ecole des Loisirs. Cornebidouille, ou encore la sorcière envoyée aux enfants qui ne mangent pas leur soupe! D'accord ou pas avec la morale de l'histoire, il s'agit d'un récit assez sympa, avec un héros plutôt futé. Il est cependant important d'alerter les parents de jeunes enfants que cette histoire ne sera pas leur meilleure alliée pour venir à bout d'un velouté de poireaux...
Les auteurs de cette histoire ont par ailleurs pensé à la suite: la Vengeance de Cornebidouille, toujours à l'Ecole des Loisirs, mais là aussi peine perdue pour le potage multi-légumes...

lundi 20 février 2012

La Princesse des Glaces de Camilla Läckberg

Alexandre nous propose ici une critique peu objective du célèbre polar nordique.

Raison du choix: livre chaudement recommandé par un ami

Note: ✒✒

Commentaire: Pour résumer le livres en quelques mots, La Princesse des glaces, c'est un peu Bridget Jones mène l'enquête au pays du meuble Ikea. 
L'héroïne, Erica-35 ans-célibataire-écrivain, revient s'installer dans le village de son enfance après la mort de ses parents. Manque de chance, elle tombe malencontreusement sur Alexandra, sa meilleure amie qu'elle n'avait pas revue depuis des années; manque de chance parce que le jour où elle la revoit, la copine en question est quelque peu décédée dans une baignoire gelée avec les veines tranchées. Erica décide alors de mener l'enquête poussée par une force invisible qui mène à s'intéresser au passé de son amie, et parce que sinon, il n'y aurait pas d'histoire. Ce qu'elle ignore alors, c'est que son parcours sera semé d'embûches, comme des cheeseburgers valant environs huit point rouges sur l'échelle Weight Watchers, des parkings à "douze couronnes de l'heure", ou un essayage de vêtements qui la fera "transpirer sous les bras" (les passages entre guillemets sont de vrais extraits du livre). Erica connaîtra bien entendu quelques moments de doutes, comme: quelle culotte choisir pour son premier rendez-vous avec Patrick le séduisant policier doux et sensible amoureux d'elle depuis des années? Fort heureusement, notre héroïne est débrouillarde comme le témoigne la page 204, consacrée à la description du soutien gorge Wonderbra dont elle vient de faire l'acquisition, " la dernière trouvaille de la technologie moderne avec gel dans les bonnets, qui provoquait un balancement naturel de la poitrine". Mais n'oublions pas que c'est un polar, le roman nous livre donc quelques passages pleins de suspens, comme ce chapitre où Erica décide de monter sur sa balance, la peur au ventre, de crainte de voir l'aiguille dépasser la barre des 70kg (attention spoiler: l'aiguille dépassera bel et bien la barre des 70kg). 

Pour en revenir à l'intrigue de la copine dans la baignoire, nous apprenons dès les premières pages que 1) la mort d'Alexandra n'est pas un suicide 2) sa famille conserve un terrible secret qui a fait qu'ils ont du déménager précipitamment alors qu'Alexandra avait 12 ans 3) qu'Alexandra a eu un enfant alors qu'elle était jeune. En recoupant ces 3 informations et compte tenu du petit nombre de protagonistes, on devine immédiatement qui est l'enfant d'Alexandra et donc quel est ce secret ayant poussé sa famille à s'exiler. Il faudra pourtant 300 pages à Erica et Patrick (le séduisant policier doux et sensible avec qui Erica aura toute une série de rapports sexuels grâce en outre au "kilo reparti sur ses seins qui faisait maintenant apparaître une fente avantageuse dans le décolleté de sa robe") pour découvrir cette terrible vérité à laquelle personne n'était préparé (Patrick ira même jusqu'à laisser son stylo tomber sur le sol, frappé par l'étonnement lié à ces révélations). 
Mais n'allons pas plus loin dans les révélations et concluons seulement sur cet avertissement: contrairement à ce que laisse supposer sa couverture, ce roman est plus proche de Desperate Housewives que de Millenium.

dimanche 19 février 2012

Cosey, pour Stéphanie

Un mini message, pour prévenir les fans de Cosey qu'il existe désormais un site internet dédié à l'auteur. Y sont répertoriées l'ensembles de ses bandes dessinées, histoire de voir si aucune ne manque à l'appel! Le lien se trouve en dessous...

site Cosey

vendredi 17 février 2012

Manga, késako?

Lors du fameux dîner littéraire, une demande d'éclairage a été faite à la rédaction sur les mangas. La Souris a donc fait quelques recherches, car elle-même n'avait que peu d'explications à donner sur ce monde obscur. En effet, nous autres occidentaux sommes parfois perplexes devant le rayon manga de nos très chères librairies. 
Alors voici quelques informations qui vous permettront de peut être mieux appréhender ce genre littéraire qui fait tout de même un carton en France.

Tout d'abord, le mot "manga" est souvent utilisé pour désigner de façon large une bande dessinée, japonaise ou non, mais respectant les codes des productions populaires japonais ou pour nommer d'autres produits visuels dérivés de ces bandes dessinées (dessins animés, graphismes, etc) - (merci internet pour cette introduction...).

Le manga est presque toujours en noir et blanc, car souvent publié à l'origine dans une revue. 

On distingue plusieurs catégories de manga (j'en ai trouvé des dizaines), dont 3 en particulier:

1) Shonen:

Il s'agit des mangas destinés aux ados garçons, avec des thèmes de courage, de persévérance, d'amitié... Il s'agit souvent d'une histoire de héros juvénile avec de l'action.
De célèbres mangas "shonen" ont donné naissances aux dessins animés connus tels que Dragon Ball ou les Chevaliers du Zodiaque

Deux des mangas les plus célèbres dans le genre sont Naruto et One Piece (liens en bas de l'article).

C'est aussi dans cette catégorie qu'on trouve Bakuman, le manga qui explique comment naissent les mangas.

2) Shojo

Il s'agit de mangas destinés aux ados filles, avec cette fois-ci des histoires d'amour (comme par hasard!).
Un manga typiquement "Shojo" que je regardais assidûment quand j'étais petite était Lady Oscar (son vrai titre étant la Rose de Versailles).
Un autre célèbre manga de cette catégorie est Nana.

3) Seinen

On dit qu'il s'agit de mangas pour adultes masculins, mais je ne comprends pas pourquoi cette distinction est faite. 
Bien sûr, certaines séries reprennent des thèmes d'aventures typiquement masculines, certains sont de vrais thriller, mais il peut aussi y avoir des intrigues sentimentales voire des chroniques de la vie quotidienne!

C'est dans cette catégorie que sont classés les mangas suivants: Les Gouttes de Dieu, Brides Stories et Blood Alone (évidemment trois séries présente dans la bibliothèque de la rédaction!).

Pour plus de détails, voici quelques liens vers les titres présentés et un lien sur un site regroupant tout l'actualité "manga".

Oserez-vous plonger dans ce nouveau monde?

dimanche 5 février 2012

Quai d'Orsay

Je sais bien que ce message va vous paraître un peu "réchauffé" car l'album dont il s'agit ici est sorti avant Noël, mais comme il n'a pas fait partie des conversations récentes (conversations littéraires bien sûr) des abonnés qui possèdent le tome 1, je me suis dit : "si ça se trouve, ils sont passés à côté...?"

Alors voilà, le tome 2 de Quai d'Orsay, chroniques diplomatiques de Lanzac & Blain chez Dargaud, est dans toutes les librairies depuis mi-décembre, et c'est un réel plaisir que de retrouver les conseillers d'Alexandre Taillard de Worms, le ministre des Affaires Etrangères et leur quotidien rythmé entre discours, synthèses, et coups de fil diplomatiques... 

Et oui, encore un post "BD"...

Pour les autres, un lien pour aller regarder quelques images:

Quai d'Orsay chez Dargaud

jeudi 2 février 2012

Dîner littéraire

Comme le raconte l'excellent Blog à Croquer de Christel, l'équipe du Lion, la Souris et la Plume a participé à un dîner littéraire.
Le principe: allier/lier/fusionner/associer les livres et la gastronomie.
Les outils: choisir trois livres qui permettront au chef (à la cheffe) de créer 3 plats: un livre pour l'entrée, un autre pour le plat, et le dernier pour le dessert.
Le détail qui tue: le vin servi à l'apéro et celui du repas ont eux aussi un lien direct avec la littérature.
Le deuxième détail qui tue: tout est sublime à regarder et à déguster. 
L'animation: un questionnaire littérature (livres préférés, livres jamais terminés, etc. L'ensemble du questionnaire fera peut être l'objet d'un article à lui tout seul!) qui sera le fil rouge de la soirée. Tout le monde a joué le jeu, car même si tous les titres ne reviennent pas tout de suite en tête, un livre en appelle un autre... (c'est beau ça, non?).

La déco: des livres, bien sûr! (et accessoirement les splendides assiettes "Rouen", trop classe).

Les livres du menu:
Pour l'apéritif, Les Ignorants de Etienne Davodeau chez Futuropolis, qui relate la rencontre entre un dessinateur et un vigneron, le tout soigneusement mis en images. 

Nous avons donc dégusté le vin de la bd: les Rouliers de Richard Leroy, un chenin sec, accompagné de divers amuse-bouche tous aussi bons les uns que les autres.

Pour l'entrée, Soie de Alessandro Baricco chez Folio
Vous avez sûrement lu l'article correspondant dans ce blog, inutile de vous en refaire un portrait! Ce sont bien sûr les lions qui ont choisi ce roman.

Cette histoire a permis la création d'un capuccino de petit pois accompagné d'un  sushi (maki?) de foie gras et d'une brochette teryaki d'aiguillette de canard au sésame... qui vous rappelera bien sûr la douceur de la soie, le Japon et l'Italie (parce que oui, l'auteur est italien).

Christel et François avait en charge le livre du plat et ils ont opté pour Limonov de Emmanuel Carrère chez P.O.L., le prix Renaudot 2011 (mentionné dans le hors-série "Prix" de novembre - LSP version papier). J'attends avec impatience les commentaires de François qui est en train de le finir!

Un roman qui se passe en Russie ne pouvait qu'inspirer un plat à sonorité russe:
le boeuf Strogonof, cuisson minute et son écrasée de pommes de terre, est donc venu accompagner la discussion littéraire. Une cuisson parfaite, une sauce succulente, rien à redire!

Le détail: le vin servi avec le plat était donc un vin du Languedoc du Domaine de la Prose, histoire de souligner le thème... (j'espère que je ne me trompe pas, car rien est indiqué sur l'étiquette en fait...)

Pour le dessert, Stéphanie avait choisi La Princesse des Glaces de Camilla Läckberg chez Actes Noirs, Actes Sud. Le premier d'une série de polars, au pays de Hamlet.

Pour garder le côté mystérieux du polar, voici l'intitulé: Boule de neige, surprises gelées et énigmatiques. Si vous saviez comme c'était bon et beau....

Le lien vers l'article  du blog à croquer: Un diner litteraire avec une petite souris